Jigoro Kano : Le Fondateur ( 1860 - 1938 )

C'est un universitaire et haut fonctionnaire impérial, né à l'aube de l'ère MEIJI qui a connu la foudroyante modernisation du Japon qui entraîna son ouverture au reste du monde, qui a créé et diffusé le Judo. J.KANO, pénétré de tradition mais innovateur; intègre et idéaliste, mais habile; soucieux avant tout d'éducation et de progrès moral, mais rapide à saisir le dynamisme du système sportif occidental; Tel est la personnalité forte et complexe du père du judo.

18/10/1860 : Naissance à Mikage ( prés de Kobe ), de Jigoro, 3ème fils de Jirosaku Mareshiba KANO, intendant naval du Shogunat Tokugawa.

1871 : La famille KANO se fixe à TOKYO.

1877 : Jigoro KANO rentre à l'université impériale de TOKYO.

1878 : Il fonde le Kasei Base Ball Club ( le premier au Japon ), entre au Tenshi'yo ryu.

1881 : Licencié es lettres - entre au Kito Ryu.

1882 : Diplômé en sciences esthétiques et morales.

1884 : Attaché à la maison impériale.

1885 : Reçoit le 7ème rang impérial.

1886 : Reçoit le 6ème rang impérial - promu vice président au collège des nobles.

1888 : Recteur au collège des nobles.

1889 - 91 : En mission en Europe pour le compte de la maison impériale.

1891 : Promu conseiller du ministre de l'éducation.

1893 : Directeur de l'École Normale Supérieure puis secrétaire du ministre de l'éducation.

1895 : Reçoit le 5ème rang impérial.

1899 : Nommé président du BUTOKUKAI ( centre d'étude des arts martiaux).

1902 - 05 : Accomplit deux missions en Chine.

1905 : Reçoit le 4ème rang impérial.

1909 : Il est le premier Japonais membre du Comité International Olympique.

1911 : Président de la Fédération Sportive ( unique ) du Japon.

1912 - 13 : Accomplit des missions en Europe et en Amérique.

1916 : Reçoit le 3ème rang impérial.

1920 : Prend sa retraite de fonctionnaire et se consacre entièrement au Judo.

04/05/1938 : Meurt sur le bateau qui le ramenait du Caire ( assemblée générale du C.I.O ); Reçoit le 2ème rang impérial à titre Posthume.

La préhistoire du Judo.

" Le JUDO à pour ancêtre le JU-JITSU, en effet Jigoro Kano était un spécialiste du Ju-jitsu qu'il avait étudié dans plusieurs écoles et dont il a extrait les techniques de projection et de contrôle que nous connaissons actuellement ".

1) Les origines des Arts Martiaux.

La première mention qui en est faite, se trouve dans une ancienne histoire du Japon datant de l'an 720. Il y est mentionné un tournoi de lutte tenu sous l'empereur SUININ, pendant la 7ème année de son règne, soit en l'an 24 avant J.C.

Le mot JU-JITSU apparaît en europe dans certains ouvrages publiés avant 1600 en Hollande. (Période TOKUGAWA ).

Avant l'apparition des armes à feu, les combats se déroulaient avec des armes de jet tel l'arc ou le javelot, ou près avec le sabre, le couteau ou à mains nues ( KUMI-HUCHI ). Le port des armes étant réservé aux nobles, le reste de la population, n'avait d'autre choix que de développer des techniques de combats à mains nues ou d'utiliser les outils agraires pour se défendre (KO-BUDO). Les moines ont joué un rôle trés important dans le développement et la diffusion de ces techniques, ils se déplaçaient en effet trés souvent et n'étant pas nobles, n'avaient pas droit au port des armes.

Il faut aussi mentionner des dessins représentant des postures et des mouvements étrangement semblables à ceux que nous connaissons aujourd'hui et qui ont été relevés sur une fresque égyptienne datant d'environ 2000 ans. Rappelons aussi, les techniques de luttte et de combat au bâton qui étaient utilisés plus près de nous en Europe au moyen âge. Ceci pour dire que les Arts Martiaux se développèrent de manières quasi universelle, mais qu'ils n'eurent sans aucun doute jamais, un développement aussi important qu'au Japon.

2) Le passage des JITSU vers les DO.

La légende veut que tout ait commencé par un vieux médecin chinois qui faisait une promenade en forêt durant un rude hivers, remarque comment de fines branches de pin, s'inclinaient sous le poids de la neige afin de s'en débarrasser, et pouvaient ainsi se redresser sans dommage alors que les branches d'arbres plus robuste cassaient sous le poids. C'est à partir de là qu'il imagina les premières techniques de JU-JITSU ( Art de la souplesse ) avec ses premiers principes comme l'utilisation de la force de l'adversaire pour la retourner contre lui et le vaincre.

L'harmonisation fut très lente, en effet, les différentes écoles gardaient jalousement le secret de leurs techniques, d'autant plus qu'elles pouvaient être un atout majeur lors d'une rencontre sur un champ de bataille, ces techniques étant surtout utilisées lors de combat entre armées de seigneurs rivaux.

C'était l'époque de BO-JUTSU ( L' art du guerrier ) et qui a duré du VII ème au XIII ème siècle pendant les grandes guerres civiles qui ont ravagé le pays.

Suivra l'époque du BU-GEI ( entraînement du guerrier ) qui verra apparaître un début de codification des techniques et d'apprentissage systématique. Des manuscrits illustrés décrivent les prises et techniques, les premières écoles ( RYU ) apparaissent.

Puis vînt l'époque du BUDO ( la voie du guerrier ). Suite à une très longue période de paix instaurée par le Shogunat ( ère TOKUGAWA vers 1603 ) les batailles entre armées n'avaient plus lieu d'être et les écoles se multiplièrent et s'ouvrirent au plus grand nombre. Vers le milieu des années 1800, on dénombre 159 écoles majeures d'arts martiaux réparties en 8 familles dont le JU-JITSU.

Ces écoles en se multipliant, évoluèrent aussi et passèrent des JUTSU ( arts, ensembles de recettes ), vers les DO ( voie, styles de vie ). Ainsi le IAI-JITSU devint le IAI-DO, l'AIKI-JITSU devint l'AIKIDO, le KEN-JUTSU devint le KENDO, etc..., et le JU-JITSU le JUDO.

L'histoire du Judo dans le monde.

Jeune, Jigoro Kano, était petit et chétif tant et si bien que ses camarades se moquaient de lui en permanence. Il reçu le sabre des samurai à 10 ans, juste avant que l'empereur Meiji n'en interdise le port. Du fait de sa santé fragile, Jigoro Kano décida de s'adonner au sport pour se développer le corps. Ce fut d'abord la gymnastique et base-ball, sport pour lequel il créa le premier club du Japon en 1878.

Il ne commença l'étude du ju-jitsu qu'a l'âge de 17 ans au moment de son entrée à l'université de lettres, avec le maître Hachinosuke Fukuda au sein de l'école Tenjin-Shinyo-Ryu dans laquelle il découvre l'Atemi Waza et Katame-waza.

Jigoro Kano allait au dojo tous les jours. A l'époque, les judogi avait des manches courtes et les pantalons ressemblaient à des bermudas. Les entraînements étaient très rudes et Jigoro Kano en revenait souvent couvert d'ecchymoses et d'égratignures. Mais jamais il ne se serait plaint. Il devint plus fort et résistant, mais restait petit et lèger. Aussi essayait-il de bien étudier les autres pratiquants sur leurs techniques et leurs déplacements afin de mettre au point des techniques lui permettent de les vaincre. Ainsi, dans le cours de maître Fukuda, il y avait un élève, Kenkichi Fukushima qui pesait près de 90 kilos. Après l'avoir bien observé, il lui demanda à la fin d'un cours si il acceptait de le rencontrer. Il le projeta, malgré son poids, de façon spectaculaire avec une technique qu'il venait de mettre au point, KATA-GURUMA.

A la mort du maître Fukuda, Jigoro Kano, entre à l'école Kito-Ryu, où il découvre un esprit qui ne le quittera plus et qu'il inclura plus tard dans sa propre méthode. Il s'agit d'un principe : ( Minimum d'énergie, maximum d'efficacité ) ou ( utilisation efficace de l'énergie ) SEIRIOKU ZENYO.

Dans le même temps, Jigoro Kano, que sa soif de connaissance dévorait, fréquentait les bouquinistes et achetait tous les vieux manuscrits qu'il pouvait trouver. Il put ainsi se procurer des documents originaux d'autres écoles. Il apprit les techniques du Sumo et redécouvrit l'ancien art des saisies ( KUMI UCHI ) qui aboutira au travail primordial du Kumi Kata en Judo.

De toutes ses recherches et études, il fit une synthèse et décida de créer son propre Dojo. Ceci se fit en 1882, à côté du petit temple shintoïste d'Eisho-ji où il avait élu domicile. Ce Dojo comptait 12 tatamis ( env. 24m² ) et 9 disciples venaient y étudier dont Shiro Saigo qui allait bientôt devenir célèbre. Il nomma cette école le KODOKAN. La réputation de l'école ne tarda pas à se propager. Cela rendait jaloux les maîtres des anciennes écoles. A l'époque, la coutume était de se lancer des défis entre écoles concurrentes afin de prouver son efficacité par rapport à l'autre. La tradition étant d'emporter l'enseigne des vaincus, le Dojo de ces derniers perdait presque tous ses élèves. Ainsi, l'école du maître Jigoro Kano gagna bien des défis qui lui furent lancés par bon nombres d'autres écoles.

Le Dojo ne cessa de s'agrandir et de déménagements en déménagements passa de 12 tatamis à 167 tatamis en l'espace de 7 années. Le Judo Kodokan est reconnu en peu de temps comme excellent et efficace depuis ses étudiants ont vaincu des athlètes d'autres écoles de Ju-Jitsu et des brigades de polices spéciales rompus au Bujutsu.

La plus célèbre rencontre à laquelle ont participé les élèves du Kodokan, est celle organisée par la préfecture de police de Tokyo. Shiro Saigo avait été désigné pour combattre avec Entaro Koshi, une sorte de géant patibulaire surnommé le démon de l'école TOKUZA. Saigo esquivait simplement les attaques de Koshi et semblait se moquer de ses tentatives pour l'atteindre

A un moment pourtant Koshi trouva l'ouverture et réussit à attaquer Saigo. Il le souleva à hauteur de ses épaules et le projeta à terre de toutes ses forces. Mais Saigo que l'on surnommait "le chat" était tellement agile qu'il réussit à retrouver son équilibre au milieu de sa trajectoire et se retrouva à nouveau debout face à Koshi. Le démon de l'école TOKUZA eut une seconde de stupeur que Saigo mit à profit, il fit basculer par dessus son épaule avec une projection devenue célèbre mais aujourd'hui plus utilisée, "YAMA-ARASHI". Ceci était réellement le premier pas de sa fulgurante ascension.

Jigoro Kano présente le Judo comme un exercice physique accessible à tous. Il procède avec l'organisation du Kodokan à l'élaboration des règlement du Judo. Il devient le premier membre asiatique du C.I.O. en 1909 et travaille pour le développement du Judo dans le monde entier. Le Judo devient sport invité aux J.O. de 1964 à Tokyo, supporté par tous les fans de Judo de la planète. Il devient enfin sport officiel du programme olympique aux J.O. de 1976 à Montréal. C'est maintenant un sport très populaire partout dans le monde.

Le " JUDO ", sport maintenant pratiqué partout dans le monde, est le véritable Judo du Kodokan, créé en 1882 par Jigoro Kano. Ceci est clairement établi dans l'article 1 des statuts, de la Fédération Internationale de Judo (F.I.J.). "La F.I.J. reconnaît comme " Judo " celui créé par Jigoro Kano".

Les dates importantes.

1900 - 1910 : Apparition du Judo en Europe.

1909 : Mr KANO, premier Japonais membre du C.I.O.

1948 : Création de l'Union Européenne.

1952 : création de la Fédération Internationale de JUDO.

1956 : 1er championnat du monde de JUDO.

1964 : Le JUDO, sport invité aux J.O.

1972 : Le JUDO, inscrit définitivement comme sport olympique.

L'histoire du JUDO en France.

On peut dire qu'en France il y a deux périodes pour le JUDO et le JU-JITSU;

L'avant KAWAISHI et l'après KAWAISHI.

1 - Avant KAWAISHI.

En 1904, Ernest Régnier, qui se faisait appeler RE-NIE, ouvre rue de Ponthieu à Paris, une salle où il enseigne un mélange de lutte et de Ju-Jitsu. Il avait étudié à Londres dans une école Japonaise. L'événement qui allait donner le premier élan au Ju-Jitsu, fut un combat qui eut lieu en 1905 le 26 Octobre, en plein air, sur la terrasse de l'un des bâtiments de l'usine de carrosserie Védrien à Courbevoie. Ernest Régnier a 36 ans, il pèse 63 kilos et mesure 1m65, son adversaire, Georges Dubois, maître d'armes et de boxe, est également professeur d'escrime et sera maître d'arme à l'opéra-comique de Paris. Il mesure 1m68, pèse 75 kilos est âgé de 40 ans.

Après le traditionnel " Allez messieurs! " de l'arbitre, le combat commence, les deux hommes s'observent. Sur une feinte de RE-NIE, Dubois attaque par un chassé bas que RE-NIE esquive. S'ensuit un corps à corps qui continue au sol où Dubois essaye d'étrangler RE-NIE, mais celui-ci se saisit du poignet de Dubois et lui porte une clé appelée JUJI-GATAME.

Dubois s'avoue vaincu, le combat a duré moins de 30 secondes. Au lendemain de sa victoire, RE-NIE reçoit un grand nombre de demandes pour écrire un livre sur le Ju-Jitsu de la part de nombreux hommes de lettres. Guy de Montgaillard vas ainsi participer à la rédaction d'un livre appelé " Les secrets du Jiu-jitsu " RE-NIE devient professeur de Ju-Jitsu dans le club du professeur Edmond Desbonnet sur les champs-élysées, le succès est immédiat, et toutes l'aristocratie parisienne veut apprendre cette méthode qui permet à un homme de 50 kilos de terrasser un colosse de près de 2 fois son poids.

Cet engouement se terminera de la même manière qu'il a commencé, par un combat ou RE-NIE est agressé sournoisement lors d'une démonstration par Witzler, un lutteur professionnel qui lui porte un coup de tête qui projette RE-NIE au tapis la figure en sang. Le combat suivant entre 2 instructeurs Japonais de Londres, n'est pas fait pour arranger les choses, un des deux hommes attrapant le second par les organes prouvant sa virilité et le contraignant à l'abandon. Ce geste ne fit rien pour la " grandeur " du Ju-Jitsu, bien au contraire, les débordement survenus dans la salle à la suite de cette action, poussèrent la préfecture à règlementer les combats de Ju-Jitsu : les combats entre Japonais son interdits.

Peu à peu, le Ju-Jitsu retombe dans l'anonymat.

un complément à cette histoire avec la page de Laurent Thomas sous le titre L'arrivé du Ju Jitsu en France

2 - Après KAWAISHI.

Il faut attendre 1932 et une conférence de Jigoro Kano pour que tout recommence. Moshe Feldenkrais, ingénieur et chercheur, passionné d'arts martiaux assiste à cette conférence et présente au maître, un livre qu'il a écrit sur le Ju-Jitsu. En 1934 les deux hommes se rencontrent à nouveau. En 1935, Moshe Feldenkrais, conscient des lacunes dont lui et ses amis souffrent, fait venir d'Angleterre le maître KAWAISHI alors 4ème DAN, pour y enseigner le Judo au sein d'une section d'un club de gymnastique et de culture physique réservé à des élèves de confession juive.

KAWAISHI MINOSUKE (1899-1969)

Le Ju-Jitsu Club de France était né, dont Jigoro Kano est le président d'honneur. Les pionniers du Judo en France sont des intellectuels, chercheurs ou journalistes tels : Feldenkrais, I et F Joliot-curie ( secrétaire générale ), Biguart, Bonnet-maury ( Président ), C.Faroux. A la demande du maître KAWAISHI, cette section fut immédiatement ouverte aux élèves de toutes confessions. Cette section siégeait au 62 de la rue Beaubourg. Très rapidement, un second club ouvrit ses portes le 22 février 1936 rue Thénard toujours à Paris, dans le quartier latin, C'était le Club Franco-Japonais. En septembre 1939, lorsque la guerre éclate, Moshe feldenkrais doit rejoindre l'Angleterre Maître KAWAISHI regroupe les deux Clubs en un seul et prend en main la destinée du JUDO en France. La guerre de 39-45 freine un peu le développement du JUDO en France sans le stopper. Dès 1941 le JUDO s'organise: il devient une section de la Fédération Française de Lutte. Le 30 mai 1943, a lieu le premier championnat de France à Paris salle Wagram, un championnat sans catégorie de poids ni d'âges. Cette compétition attire 3000 spectateurs et draine 19 fois plus que celle réalisée au dernier national de lutte. Le 9 mai 1944, un mois à peine avant le débarquement en Normandie, se déroule les seconds championnats nationaux au palais des glaces à Paris. Maître KAWAISHI, est contraint de rejoindre le Japon qui vient de rentrer en guerre, non sans réunir ses plus anciens élèves en leur faisant promettre de rester unis et de s'entraîner le plus souvent possible sans abandonner le JUDO. Le collège ( C.N.C.N. ) allait naître de cette réunion, collège dont les statuts seront déposé en Novembre 1947.

Avant la fin de la guerre, des clubs se sont ouverts à Paris et en banlieue, comme le Club St Honoré avec London, Opéra avec Lamotte, Cercle Sportif avec Mercier et Andrivet, St Martin avec Peltier, JC Nanterre avec de Herdt.

Le 5 Décembre 1946, le journal officiel publiait la naissance de la Fédération Française de Judo. En 1948 Maître KAWAISHI

rentre en France et doit s'accommoder des nouvelles structures; La Fédération et le C.N.C.N étant nés pendant son absence. L'année 1951 fut décisive pour l'histoire du JUDO. La France adhère à l'union européenne, puis organise les championnat d'Europe à Paris au Vel'd'Hiv. devant 12000 spectateurs et la même année, voit la fondation de la Fédération Internationale.

S'ensuivirent quelques dissensions qui rappellent celles que dut subir Jigoro Kano à ses débuts et qui s'estompèrent rapidement même si la divergence des styles et des opinions existe encore, cela fait la richesse du JUDO.

Les dates importantes.

1933 : Première Conférence sur le JUDO de Mr KANO en France.

1935 : Arrivé de Mr KAWAISHI.

1936 : Fondation du Ju-Jitsu Club de France.

1941 : Création d'une section Judo à la Fédération Française de Lutte.

1943 : Premier championnat de France.

1944 : Départ de Mr KAWAISHI.

1946 Création de la Fédération Française de Judo et de Ju-Jitsu (FFJJJ), Président Paul BONET-MAURY. (1946-1956)

1948 : Retour de Mr KAWAISHI.

1950 : Création de la revue Judo.

1951 : Adhésion de la France à l'union Européenne.

Premier championnat d'Europe à Paris.

Fondation de la Fédération Internationale.

1955 : Création du diplôme d'état de Professeur de JUDO.

1957 : Scission entre la F.F.J. et le C.N.C.N.

1961 : 3ème championnat du Monde à Paris.

1967 : Sortie de la progression Française d'enseignement du JUDO.

1971 : Arrêté ministériel créant le Comité National des Grades du Judo et réunification du Judo ( Protocole d'accord F.F.J.D.A. , F.N.J.T. ).

1971 Création du Comité National des Grades.
1972 Le Judo est définitivement reconnu comme sport olympique, Jeux Olympiques de Munich.
Jean-Jacques MOUNIER (légers, 3ème), Jean-Paul COCHE (moyen, 3ème), Jean-Claude BRONDANI (toutes catégories, 3ème), remportent les premières médailles françaises aux Jeux Olympiques de Munich.
1973 René AUDRAN est élu président de la FFJDA.
(1973-1976 et 1977-1980)
1975 Jean-Luc ROUGE devient le premier champion du monde Français à Vienne (Autriche).
1975 Premier championnat d'Europe féminin.
1976 Premier championnat de France féminin.
Pierre GUICHARD est nommé Directeur Technique National. (1976-1986)
1979 Henri COURTINE est élu directeur sportif de la Fédération Internationale de Judo.
1980 Premier championnat du Monde féminins (New York). Jocelyne TRIADOU devient la première championne du monde.
Jeux Olympiques de Moscou : Thierry REY et Angelo PARISI sont les premiers Français champions Olympiques.
1981 Georges PFEIFER est élu président de la FFJDA. (1981-1984 et 1985-1986)
1982 Championnats du Monde féminins (Paris).
Béatrice RODRIGUEZ, Martine ROTTIER, Brigitte DEYDIER, Natalina LUPINO sont championnes.
1986 Daniel BERTHELOT est élu président de la FFJDA. (1986-1988 et 1989-1992).
Jean-Luc ROUGE est nommé Directeur Technique National. (1986-1996)
1988 Le Judo féminin, sport de démonstration aux Jeux Olympiques (Séoul).
Marc ALEXANDRE est champion Olympique.
1991 François BESSON est élu directeur sportif de la Fédération internationale de Judo.
1992 Cécile NOWAK et Cathy FLEURY premières Françaises championnes Olympiques à Barcelone. Sont également titrés Laetitia MEIGNAN (3ème), Natalina LUPINO (3ème), Pascal TAYOT (2ème), Bertrand DAMAISAN (3ème), David DOUILLET (3ème).
Michel VIAL est élu président de la FFJDA.(1992 à 2005)
1994 La première coupe du Monde masculine par équipes de nations a lieu à Paris, la France est vainqueur.
Jean-Luc ROUGE est nommé Directeur de la FFJDA.
1996 Marie-Claire RESTOUX, David DOUILLET et Djamel BOURAS sont champions Olympiques à Atlanta. Christine CICOT, Christophe GAGLIANO et Stéphane TRAINEAU ont eux obtenus la médaile de bronze.
1997 David DOUILLET, Marie-Claire RESTOUX, Séverine VANDENHENDE et Christine CICOT décrochent la médaille d’or aux championnats du Monde à Paris, tandis que Larbi BENBOUDAOUD, Christophe GAGLIANO, Djamel BOURAS décrochent celle d'argent, et de bronze pour Magalie BATON, Ulla WERBROUCK et Ghislain LEMAIRE.
Fabien CANU est nommé Directeur Technique National.
1998 Coupe du Monde par équipes de nations : les garçons se classent 3ème et les féminines terminent 2ème.
1999 Larbi BENBOUDAOUD devient Champion du Monde à Birmingham.
2000 Jeux Olympiques de Sydney.
Séverine VANDENHENDE est Championne Olympique et David DOUILLET décroche son 2ème titre Olympique et devient le judoka le plus titré de tous les temps.
Sont également médaillés d'argent Larbi BENBOUDAOUD et Céline LEBRUN, et de bronze Frédéric DEMONTFAUCON et Stéphane TRAINEAU.
2001 Championnats du Monde de Munich.
Céline LEBRUN et Frédéric DEMONTFAUCON deviennent médaillés d’or.
Le 16 octobre 2001, date officielle de l'inauguration de l’Institut du Judo à Paris par le président de la République, Monsieur Jacques CHIRAC, en présence de nombreuses personnalités réunies autour de Monsieur Michel VIAL, président de la Fédération Française de Judo.
2002 Championnats du Monde par équipes de nations à Bâle : les féminines se classent 5ème et les garçons se classent 3ème .
2003 Championnats du Monde Individuels Féminins et Masculins à Osaka (Japon). La France décroche 5 médailles d'argent avec Frédérique JOSSINET, Annabelle EURANIE, Larbi BENBOUDAOUD, Daniel FERNANDES et Ghislain LEMAIRE.
2004 Jeux Olympiques d'Athènes (Grèce). Une seule médaille de décrochée celle d'argent par Frédérique JOSSINET.
2005 Jean-Luc ROUGE est élu président de la FFJDA le 19 février.
Jeux Méditerranéens à Alméria. 6 médailles : deux en bronze pour Fanny RIABOFF et Anthony FRITSCH, une en argent pour POSSAMAI Stéphanie et trois titres pour Lucie DECOSSE, Ghislain LEMAIRE et Annabelle EURANIE.
Brigitte DEYDIER est nommée Directrice Technique Nationale.
Jean-Luc ROUGE est élu vice-président de l'UEJ.
2006 La France première nation européenne de Judo avec 8 médailles dont 3 en or pour Barbara HAREL, Emane GEVRISE et Anne-Sophie MONDIERE quatre médailles d'argent pour Lucie DECOSSE, Céline LEBRUN, Daniel FERNANDES et Benjamin DARBELET et une de bronze pour Frédérique JOSSINET aux Championnats d'Europe de Tempere (Finlande).
Championnats du Monde par Équipes de Nations à Paris. L'équipe de France Féminine composée de Frédérique JOSSINET, Laetitia PAYET, Audrey LA RIZZA, Delphine DELSALLE, Barbara HAREL, Annabelle EURANIE, Fanny RIABOFF, Lucie DECOSSE, Anne MORLOT, Gevrise EMANE, Stéphanie POSSAMAI, Celine LEBRUN, Eva BISSENI et Anne-Sophie MONDIERE est Championne du Monde face à Cuba en finale.
L'équipe de France Masculine composée de Cyril SOYER, Dimitri DRAGIN, Benjamin DARBELET, Christophe BESNARD, Anthony FRITSCH, Daniel FERNANDES, Anthony RODRIGUES, Alain SCHMITT, Frédéric DEMONTFAUCON, Meheddi KHALDOUN, Ghislain LEMAIRE, Christophe HUMBERT, Matthieu BATAILLE et Pierre ROBIN remporte la médaille de bronze après avoir éliminé le Japon, chute contre la Russie puis sort victorieux contre l'Ukraine en place de trois. Championnat du Monde Juniors à Saint Domingue. La France récolte 6 médailles. Teddy RINER ,Cyril MARET et Mickael REMILIEN sont Champions du Monde, Hervé FICHOT et Ketty MATHE obtiennent la médaille d'Argent et Axel CLERGET le bronze.
Championnats d'Europe par Équipes de Nations à Belgrade en Serbie. Les équipes françaises féminines et masculines ont obtenues la médaille d'argent.
2007 Championnats d'Europe Seniors Individuels à Belgrade en Serbie. La France est la première nation d'Europe en judo en remportant 5 titres, 1 médailles d'argent et 3 de bronzes.
Les titrés sont Lucie DECOSSE, Gevrise EMANE, Stéphanie POSSOMAI, Anne-Sophie MONDIERE et Teddy RINER.Audreay LA RIZZA obtient une très belle médailles d'argent et Frédérique JOSSINET ainsi que Benjamin DARBELET et Frédric DEMONTFAUCON une médaille de Bronze.
2008 Jean-Luc ROUGE est réélu président de la FFJDA le 8 novembre.
Championnats d'Europe Seniors Individuels à Lisbonne au Portugal.2 titres, 1 médaille d'argent et 3 de bronzes.
Lucie DECOSSE en -63kg et Anne-Sophie MONDIERE en +78kg décrochent l'or à ces championnats, tandis que Frédérique JOSSINET récolte l'argent en -48kg. Barbara HAREL en -57kg, Gevrise EMANE en -70kg et Pierre ROBIN en +100kg obiennent une médaille de bronze.
Jeux Olympiques de Pékin, Chine.
La France ramène de ses jeux 4 médailles
Lucie DECOSSE en -63kg et Benjamin DARBELET en -66kg sont médaillés d'argent tandis que Stéphanie POSSAMAI en -78kg et Teddy RINER le sont de bronze.
A noter les très belles places de 5ème pour Barbara HAREL en -57kg, Dimitri DRAGIN en -60kg, et Matthieu DAFREVILLE en -90kg.
2009 Jean-Claude SENAUD est nommé Directeur Technique National le 1er octobre.